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Les Say sont originaires de l'arrondissement de [[Florac]], en [[Lozère]].
Les ascendants de Jean-
A partir de Jean-
La famille Say est d'origine prostestante. Elle quitte la ville de [[Nîmes]] après la révocation de l'[[édit de Nantes]] et les persécutions qui s'ensuivent. C'est à Genève qu'elle se réfugie et que naîtra le père de J.B. Say. Le grand père paternel de J.B. Say, Jean Say, "avait à Genève un commerce de draperie, qui, sans l'enrichir, lui avait procuré quelque aisance.
Γραμμή 16:
Le grand-père de J.B. Say avait un frère prénommé François-Samuel qui fut pasteur à Genève, puis à Londres. Les deux frères furent reçus bourgeois de Genève en aout 1730.
Le père de J.B. Say naît à Genève le 7 mai 1739. Il retourne à Lyon où il devient l'employé d'un négociant, Castanet, né de parents protestants de Nîmes et dont il épousera la fille Françoise en 1765.
J.B. Say établit une filiation marquée avec son grand père maternel en situant bien ce qui le sépare de la mentalité des négociants de l'époque. L'ambition de J.B. Say n'a jamais été de s'enrichir.
Le père de J.B. Say pratique le négoce des soieries. Son activité "consistait à envoyer les soieries de Lyon à l'étranger.Il les expédiait en Hollande, en Allemagne, en Italie et jusqu'en Turquie ; mais il restait garant auprès des fabricants de la valeur des marchandises ; ses débiteurs se trouvaient dans l'Europe entière et ses créanciers étaient à sa porte ; quelques années peu favorables à la vente, l'exposèrent à des pertes considérables . Il fallut qu'il payât n'étant point payé et il se vit contraint de déposer son bilan."
Ce métier du négoce comportait à l'époque un grand nombre d'opérations de banque. Au {{s-|XVIII
le départ de la famille à Paris après la faillite du commerce paternel à Lyon. Il se rendit à Paris. Là il fit ce qu'on appelait alors le courtage de banque
Toutes les relations ultérieures de la famille, comme d'ailleurs l'activité du frère Louis Say et du fils de J.B. Say confirment que les ascendances familiales de commerce international lié à la banque étaient bien l'essentiel de la culture de la famille en matière de métier et de relations. Les années 1780 au cours desquelles le père de J.B.Say reconstitue la fortune familiale et s'acquitte de ses dettes sont celles d'une fièvre de spéculations boursières où Clavière (autre Genevois) s'illustre particulièrement.
Γραμμή 30:
===L'éducation scolaire===
Les premières années de l'existence de J.B. Say se passent dans la ville de Lyon. Son père devait être comme il le sera lui
Mais la différence entre l'éducation du jeune Say et celle des garçons de son âge se traduit aussi par la volonté du père de soustraire ses fils à l'influence de l'
===Voyages et apprentissage===
Γραμμή 39:
C'est ce qui va se faire 3 ans plus tard en 1785 où il se rend en [[Angleterre]] accompagné de son frère Horace alors âgé de 14 ans. L'objectif du voyage est de se former aux pratiques commerciales et à la langue anglaises. Le séjour va durer deux ans, il habite le village de Croydon à côté de Londres. Au cours de ces années 1785/86 l'Angleterre connaît une de ses périodes de développement industriel les plus brillantes.
De ce séjour en Angleterre il rapporte une anecdote, en relation avec ses préoccupations au moment où il écrit et tente de combattre la tendance de l'
Le séjour en Angleterre va s'achever de façon assez dramatique car en 1787 JB.Say raccompagne à Bordeaux son employeur qui s'y rend et qui mourra lors de ce voyage. De retour à paris il lui faut trouver un nouvel employeur. C'est Clavière protestant Genevois comme son père et administrateur gérant d'une compagnie d'assurances sur la vie qui va lui fournir son nouvel emploi, comme employé de banque. Il a alors 21 ans.
Γραμμή 51:
A 21 ans, J.B. Say est un partisan enthousiaste de la Révolution. Il est républicain et ne cessera jamais de l'être. Il va au cours de cette même période remplir des fonctions de grouillot (s'occupant des abonnements) dans le journal de Mirabeau qui est le [[Courrier de Provence]]. Il est donc plongé au cœur de l'action politique même si c'est par une toute petite porte.
L'économie politique savante qui a nourri en partie la classe politique révolutionnaire coexiste chez une partie des financiers et des protestants en particulier avec d'autres sources, anglaises surtout, puisque c'est chez Clavière que le jeune JB. Say lira pour la première fois en anglais la [[Richesse des Nations]] d' [[Adam Smith]].
==Journaliste sous la Révolution==
La mort de Clavière et le développement de la [[Terreur (Révolution française)|Terreur]] marquent pour J.B. Say un nouveau tournant dans sa vie.
Chamfort, Guinguené et Andrieux lui proposent de fonder une revue paraissant tous les dix jours et ayant une ambition encyclopédique : La Décade philosophique, littéraire et politique. Elle est fondée le 10 Floréal, an II. Le véritable promoteur de la revue est Guinguené. Il éditait un journal à destination des paysans, la Feuille villageoise, dont il doit interrompre la publication lors de la Terreur. Guinguené se réservait les articles d'orientation générale portant sur la philosophie (ce qui signifie à l'époque l'orientation politique générale sur la société et sur l'instruction). J.B.Say contribue à la revue sous la signature de S, JBS, ou Boniface Véridick. Il rédige des articles de circonstances sur les questions littéraires, de
==Industriel sous l'Empire==
Γραμμή 67:
Il va préparer son expérience d'industriel avec soin en apprenant d'abord à manier les machines des métiers à tisser qui se trouvaient dans les murs du conservatoire des arts et métiers et qui avaient été ramenés par les armées de la Révolution pour certaines. Il fait son "apprentissage avec son fils Horace. Que JB Say ait tenté sa chance du côté de la production de coton cela correspond à une situation dans laquelle les débuts de l'Empire sont marqués par le vrai démarrage de cette industrie qui va peser d'un poids important par la suite dans l'industrie française et dans la définition de la politique commerciale extérieure de la France.
Le financement de son entreprise lui est fourni par Isaac Jules Grivel qui s'était associé avec
Nous ne savons pas si dans la filature de J.B. Say il y avait des enfants comme employés, bien que cela soit probable mais ce qui l'est moins ( aucun documents que nous avons pu consulter ne porte une telle mention), c'est qu'il ait utilisé les enfants des hospices.<br />
La filature débuta avec 80 ouvriers à des métiers qu'actionnait un moteur hydraulique, l'affaire se développa rapidement et 1810, accrue de bâtiments nouveaux, la manufacture occupait 400 ouvriers ; on y filait 100 kilos de coton par jour, le bénéfice réalisé était de 10 francs par kilo soit 300 000 francs par an dont un tiers passé à l'entretien des mécaniques. En 1810 toujours, le préfet du Pas-de-Calais désigna J.B. Say pour participer à un conseil des fabriques et manufactures.
A l'appui de sa proposition, il écrit à propos de J.B. Say : "Très actif et très laborieux, il pourrait se déplacer pour assister aux séances à Paris mais avec peine car il est l'âme de cet établissement ; il a reçu une éducation soignée ; il fut tribun et coopérateur d'un ouvrage périodique ; il s'énonce et écrit bien ; il jouit d'une fort bonne réputation ; cet établissement, qui subsiste depuis plus de cinq ans, va toujours croissant surtout depuis quatre ans que l'on y a adopté une machine hydraulique qui fait tourner la majeure partie des mécaniques. L'établissement sera doublé dans deux ans à en juger d'après les préparatifs que l'on remarque. " La question sociale le préoccupe même si c'est dans une optique paternaliste qu'il semble l'avoir abordée. Son ami Pyrame de Candolle rapporte que : " au lieu de payer ses ouvriers le samedi, il les payait le lundi. Il obtenait par là que leur solde servait pendant la semaine à nourrir leur famille et qu'il ne restait que l'excédent pour le cabaret du dimanche. " Dans des remarques éparses, J.B. Say se plaint de ce que les ouvriers de sa filature ne semblent lui avoir aucune reconnaissance pour tous les efforts qu'il fait dans une gestion fort différente de celle de ses concurrents. Et il dira à ce propos qu'il " est plus difficile de faire vivre 4 à 500 hommes, que de les faire tuer." C'est au cours de cette période d'activité industrielle dans le Pas-de-Calais qu'il est amené à intervenir en réponse à une enquête du gouvernement sur les mesures à prendre dans le cadre du blocus continental. Dans la lettre qu'il adresse au Préfet.
=== Enseignant sous la Restauration ===
Γραμμή 81:
Sur l'impôt:
« Pour encourager la pèche de la baleine, le gouvernement anglais prohibe les huiles végétales que nous brûlons en France dans les lampes à courant d'air. Qu'en résulte-t-il? C'est qu'une de ces lampes, qui coûte à un Français 60 francs par année
« Un ouvrier laborieux, m'a-t-on dit, avait coutume de travailler à la lumière. Il avait calculé que, dans sa veillée, il brûlait une chandelle de 4 sous et gagnait 8 sous par son ouvrage. Un impôt sur les suifs et un autre sur la fabrication des chandelles ont augmenté de 5 sous la dépense de son luminaire, qui est devenu ainsi plus coûteux que la valeur du produit qu'il pouvait éclairer. Aussitôt la nuit venue, l'ouvrier est demeuré les bras croisés; il a perdu les 4 sous que son ouvrage lui pouvait procurer sans que le fisc ait rien perçu au sujet de cette production. Une semblable perte doit être multipliée par le nombre des ouvriers d'une ville et par le nombre des jours de l'année. »
Γραμμή 117:
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* [1833] Mélange et Correspondance économie politique, Chamerot.
* [1848]
===Édition récente des oeuvres complètes de J.B. SAY===
Γραμμή 130:
* ''Traité d'économie politique, ou simple exposition de la manière dont se forment, se distribuent, et se consomment les richesses'', T. 1-2, édition Variorum des 6 éditions, édité par C. Mouchot, Jean-Pierre Potier, Jean-Michel Servet. Paris, Philippe Steiner, André Tiran, Volume I des Œuvres complètes de J.-B. Say éditées par Emmanuel Blanc, Pierre-Henri Goutte, Gilles Jacoud, Claude Mouchot, Jean-Piere Potier, Michèle Saquin, Philippe Steiner et André Tiran Coordonnateur.
* ''Œuvres morales et politiques'', texte introduction et notes par E. Blanc et A. Tiran,
* ''Leçons d'économie politique'', texte introduction et notes par G. Jacoud et Ph. Steiner, Volume IV des Œuvres complètes de J.-B. Say éditées par Emmanuel Blanc, Pierre-Henri Goutte, Gilles Jacoud, Claude Mouchot, Jean-Piere Potier, Michèle Saquin, Philippe Steiner et André Tiran Coordonnateur.
Γραμμή 137:
{{Article détaillé|Liste des économistes célèbres|Loi de Say}}
ALLIX, E. [1910], " J.-B. Say et les origines de l'industrialisme ", Revue d'économie politique, pp. 303-313, 341-363. - [1911], " La méthode et la conception de l'économie politique dans l'
▲ALLIX, E. [1910], " J.-B. Say et les origines de l'industrialisme ", Revue d'économie politique, pp. 303-313, 341-363. - [1911], " La méthode et la conception de l'économie politique dans l'oeuvre de J.-B. Say ", Revue d'histoire des doctrines économiques et sociales, pp. 321-360.
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* [http://www.ish-lyon.cnrs.fr/commun/COMISH/DOSSIER9.html Jean-Baptiste Say : un républicain contre les bonapartistes et les royalistes, André Tiran, les petits-déjeuners de l'Institut des Sciences de l'Homme, février 2000]
* [http://cepa.newschool.edu/het/profiles/say.htm Bibliographie de History of Economic Thought]
* [http://www.liberaux.org/wiki/index.php?title=Jean-Baptiste_Say Biographie de Say sur Wikibéral]
Γραμμή 290 ⟶ 288 :
* http://halshs.archives-ouvertes.fr/TRIANGLE_UMR5206/
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