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=== Industriel sous l'Empire ===
 
Say débutarejoint ensous tant qul'employéEmpire dansla une Banque parisiennebanque dirigée par Clavière, (qui deviendra par la suite ministre des finances). En 1803, il publiapublie son œuvre la plus connue, "''Traité d'économie politique''". L'oeuvre est mal accueillie par [[Napoléon Bonaparte]] qui lui demandademande de réécrire certaines parties de son traité afin de mettre en avant l'économie de guerre basée sur le [[protectionnisme]] et les régulations[[Réglementation|régulation]]s. Le refus de Say l'empêcha de publier une seconde édition du traité, et il fut revoqué du [[Tribunat]] en [[1804]], après avoir passé quatre années à la tête de la section financière.
 
Les dispositions prises par Bonaparte lui interdisant toute activité comme journaliste, il devient [[entrepreneur]] dans la production de coton. Il commence par apprendre à manier les machines des métiers à tisser qui se trouvaient dans les murs du [[Conservatoire national des arts et métiers|conservatoire des arts et métiers]] et qui avaient été ramenés par les armées de la Révolution pour certaines. Le secteur en est alors à ses débuts.
'''JB. Say industriel à Auchy'''
 
La filature débutadébute dans les bâtiments de l'ancienne abbaye d'[[Auchy-lès-Hesdin|Auchy]] avec 80 ouvriers àet des métiers qu'actionnait un moteur hydraulique,. lL'affaire se développadéveloppe rapidement et 1810, accrue de bâtiments nouveaux, la manufacture occupait 400 ouvriers<ref name="Derouin"/> ; on y filait 100 kilos de coton par jour, le bénéfice réalisé était de 10 francs par kilo soit 300 000 francs par an dont un tiers passé à l'entretien des mécaniques. En 1810 toujours, le préfet du [[Pas-de-Calais]] désigna Say pour participer à un conseil des fabriques et manufactures.
L'élimination du Tribunat contraint JB. Say, dés lors qu'il n'accepte pas de se laisser acheter par le régime et d'occuper le poste de directeur des droits réunis de l'Allier à chercher un autre moyen d'existence. En effet les dispositions prises par Bonaparte lui interdisent toute activité comme journaliste, sa 2° édition du Traité est interdite. L'Empire va donc être pour lui et ses compagnons de la Décade une longue traversée du Désert. Mais il est le seul qui fasse une réorientation aussi radicale et qui prenne autant de risques. Sans doute à partir de ce moment là est-il amené à renouer des liens plus étroits avec ses relations protestantes et genevoises avec lesquelles au reste il semble qu'il ne se soit jamais brouillé.
Il va préparer son expérience d'industriel avec soin en apprenant d'abord à manier les machines des métiers à tisser qui se trouvaient dans les murs du conservatoire des arts et métiers et qui avaient été ramenés par les armées de la Révolution pour certaines. Il fait son "apprentissage avec son fils Horace. Que JB Say ait tenté sa chance du côté de la production de coton cela correspond à une situation dans laquelle les débuts de l'Empire sont marqués par le vrai démarrage de cette industrie qui va peser d'un poids important par la suite dans l'industrie française et dans la définition de la politique commerciale extérieure de la France.
 
Il adopte une politique patronale assez paternaliste et se préoccupe de la question sociale. Son ami Pyrame de Candolle rapporte ainsi que {{Citation|au lieu de payer ses ouvriers le samedi, il les payait le lundi. Il obtenait par là que leur solde servait pendant la semaine à nourrir leur famille et qu'il ne restait que l'excédent pour le cabaret du dimanche.}}
Le financement de son entreprise lui est fourni par Isaac Jules Grivel qui s'était associé avec Étienne Delessert pour l'achat de l'abbaye d'[[Auchy-lès-Hesdin|Auchy]] dans le [[Pas-de-Calais]]. Les travaux d'aménagement furent considérables puisqu'il fallut utiliser une chute d'eau importante pour actionner la machine hydraulique et ensuite aménager une route pour transporter les produits. C'est à cette occasion après les travaux de mécanicien, d'ingénieur et d'architecte qu'il entrera en contact avec une main d'œuvre directement issue de la paysannerie .
Nous ne savons pas si dans la filature de J.B. Say il y avait des enfants comme employés, bien que cela soit probable mais ce qui l'est moins ( aucun documents que nous avons pu consulter ne porte une telle mention), c'est qu'il ait utilisé les enfants des hospices.<br />
La filature débuta avec 80 ouvriers à des métiers qu'actionnait un moteur hydraulique, l'affaire se développa rapidement et 1810, accrue de bâtiments nouveaux, la manufacture occupait 400 ouvriers<ref name="Derouin"/> ; on y filait 100 kilos de coton par jour, le bénéfice réalisé était de 10 francs par kilo soit 300 000 francs par an dont un tiers passé à l'entretien des mécaniques. En 1810 toujours, le préfet du Pas-de-Calais désigna Say pour participer à un conseil des fabriques et manufactures.
 
A l'appui de sa proposition, il écrit à propos de J.B. Say : "Très actif et très laborieux, il pourrait se déplacer pour assister aux séances à Paris mais avec peine car il est l'âme de cet établissement ; il a reçu une éducation soignée ; il fut tribun et coopérateur d'un ouvrage périodique ; il s'énonce et écrit bien ; il jouit d'une fort bonne réputation ; cet établissement, qui subsiste depuis plus de cinq ans, va toujours croissant surtout depuis quatre ans que l'on y a adopté une machine hydraulique qui fait tourner la majeure partie des mécaniques. L'établissement sera doublé dans deux ans à en juger d'après les préparatifs que l'on remarque. " La question sociale le préoccupe même si c'est dans une optique paternaliste qu'il semble l'avoir abordée. Son ami Pyrame de Candolle rapporte que : " au lieu de payer ses ouvriers le samedi, il les payait le lundi. Il obtenait par là que leur solde servait pendant la semaine à nourrir leur famille et qu'il ne restait que l'excédent pour le cabaret du dimanche. " Dans des remarques éparses, J.B. Say se plaint de ce que les ouvriers de sa filature ne semblent lui avoir aucune reconnaissance pour tous les efforts qu'il fait dans une gestion fort différente de celle de ses concurrents. Et il dira à ce propos qu'il " est plus difficile de faire vivre 4 à 500 hommes, que de les faire tuer." C'est au cours de cette période d'activité industrielle dans le Pas-de-Calais qu'il est amené à intervenir en réponse à une enquête du gouvernement sur les mesures à prendre dans le cadre du blocus continental. Dans la lettre qu'il adresse au Préfet. À la question posée de savoir s'il convient " d'interdire l'importation en France des cotons filés étrangers " il répond par une argumentation détaillée en envisageant les différents cas de figure. Sa position n'est pas ce que l'on pourrait attendre : purement libre échangiste. Il distingue le cas des filatures qui produisent des cotons grossiers ( les filatures françaises ) des filatures qui utilisent les filets fins que les fabriques françaises ne produisent pas. Il propose donc des mesures qui permettent d'avantager les filateurs de coton grossier sans désavantager les filatures qui ont besoin des fils anglais. Il conclut : Il semble donc que pour rétablir l'équilibre et même pour procurer au fileur français un avantage qui peut exclure pour lui la concurrence au moins des Numéros, bas et moyens, il conviendrait de doubler et au-delà le droit ( de douane ) actuel. (...) Mais une mesure qui serait à la fois favorable à tous les genres de manufacture de coton, à tous les consommateurs et en même temps contraire aux ventes des étrangers, serait l'abolition du droit impolitique qui se perçoit à l'introduction en France des cotons en laine et qui est actuellement de 66 francs par quintal décimal. " A travers une argumentation serrée et habile, puisqu'elle tient compte de l'opinion protectionniste, ce qu'il propose, c'est en réalité une diminution générale des droits de douane sur les cotons avec le maintien de droits partiels.
 
=== Enseignant sous la Restauration ===